Délicatessen est un film délicieux dans lequel le spectateur est submergé par une ambiance très particulière. Fourmillant de trouvailles humoristiques, c'est également une comédie cynique hilarante. L'image est impeccable du début à la fin : les décors sont somptueusement glauques,les plans très divers et originaux, les lumières inquiétantes... Les acteurs, tous excellents mais injustement méconnus, vous servent magistralement une galerie de personnages excentriques sur un plateau d'argent. Le scénario, enfin, est irréprochable dans les deux premiers tiers du film, où le thème de la déshumanisation de la société est implicitement démontrée par des dialogues grinçants ou des gags visuels tranchants. La dernière partie, véritable chaos diégétique voulu et maîtrisé, nous crêve les yeux avec une réalisation et des effets spéciaux ébouriffants qui vaut à Délicatessen sa notoriété internationale.
Film culte Français par excellence. Scènes après scènes, l'inventivité des gags fonctionnent toujours à merveille dans cet univers à la fois sombre et magique... Et lorsque un film a tout pour lui, c'est-à-dire, des acteurs formidables, des dialogues tranchants, une photographie sublime, une mise en scène créative, une musique entraînante, le tout porté dans une intrigue assez étrange, cela ne peut que s'appeler Chef-d'oeuvre. "Delicatessen" est le genre de film qui nous laissent l'impression d'avoir vraiment vu quelque chose qu'il fallait découvrir au moins une fois dans sa vie cinéphilique...
C'est un énorme exercice de style unique en son genre. Complètement tordus, absurdes, les habitants d'un immeuble au milieu d'un champ de ruines, en pleine apocalypse humaine, se mettent sur la gueule d'une drôle de façon. L'image de Jeunet toujours au top, ses acteurs sont magnifiquement typés, la musique colle... A part une ou deux scènes un peu surfaites, le film est agréablement mené - malgré l'absurdité de l'histoire - et peut-être considéré comme un objet de collection, une composition originale et unique, une antiquité visuelle inestimable.